Les travaux du Labo prennent appuient dans la quotidienneté des pratiques d’accompagnement situées à la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence des Savoie.
Nous ne trouvons rien, puisque tout est déjà-là, sous nos yeux, et nous découvrons peu. Nous tentons plutôt de « faire exister » des pratiques réflexives, des approches originales, des bricolages réussis, des « pas de côté » comme des « faire autrement » : du mouvement.
Alors nous posons l’ancre au gré de nous mouvements internes, de nos tempêtes intérieures, de nos caps collectifs, et nous en rendons compte ici. Comme autant de points et de traces à venir déposer sur la carte des communs du travail social et de l’éducation spécialisée.
Ses objets de réflexion et son terrain d’enquête, d’expérimentation, d’évaluation, sont imbriqués, tissés, noués dans la quotidienneté du travail social, de l’éducation spécialisée qui se vit dans notre association. Une quotidienneté ancrée, « arrimée à un lieu et à un temps donné, à un milieu de vie peuplé d’humains et de non humains » (PRUVOST, 2021).
Loin d’un enracinement qui nous fixerait dans un espace-temps constitué d’immobilité, nous tentons de produire de la recherche ancrée dans un même lieu situé, et pourtant toujours en mouvement, soumis aux brassages, aux assemblages, aux tissages les plus divers : vivant.

Pour cela nous mobilisons la recherche participative, la recherche-action, pour saisir, aux côtés des acteurs.trices embarqué.e.s dans nos aventures, de quoi sont tissés leurs « faire du quotidien ».
Si nous mobilisons la recherche, la culture de recherche, et que nous la mettons à disposition de ces acteurs.trices, c’est pour nourrir. Nourrir le terrain et nourrir la recherche, et le vivre à partir des « faire du quotidien » et pour les « faire du quotidien ».
Nous visons une approche résolument pragmatique qui se situe entre recherche et intervention. Un entre-deux.